· [it] excursion ligure # Cinque Terre

Dans ce dernier billet sur notre petite escapade en Ligurie, on vous propose une plongée dans les Cinque Terre... le clou du spectacle ? A vous d'en juger !

Parc national des Cinque Terre

Cinque Terre pour cinq villages, cinq gros bouquets de maisons aux couleurs éclatantes qui fleurissent entre mer et montagne, avec pour quatre d'entre eux un port (parfois minuscule) aux barques vives qui s'entassent au bord de l'eau, cinq villages pittoresques reliés entre eux par des sentiers de muletiers - et une ligne de train fort à propos. Une autoroute à touristes, aussi, plutôt vieux dans l’ensemble - je n'ai jamais vu autant de genouillères de ma vie (mais au moins je me fondais dans le paysage haha).

Mais commençons par le commencement. Équipées de notre carte des Cinque Terre, nous pouvons prendre le train autant que nous voulons (il en passe beaucoup !) ainsi que les chemins de randonnée. Ci-dessous, quelques mots et photos sur nos différentes découvertes :

Monterosso

Une belle surprise ! Monterosso est certes le plus gros des cinq villages mais il est coupé en deux par un bras rocheux, réduisant cette perception. Quand on descend du train on arrive directement sur la plage le long de laquelle d'innombrables boutiques de souvenirs et de restaurants s'alignent, rivalisant de produits "authentiques" et faisant plus faux les uns que les autres. On fera semblant de ne pas les voir, eux et le brouhaha qui s'en échappe, et on se contentera de longer la piste piétonne jusqu'au tunnel pour accéder à l'autre côté de la ville - on profitera quand même d'être un peu en hauteur pour rester quelques temps à observer les gens escaladant ce très gros rocher à fleur de rivage - et d'être près de l'eau pour tremper nos pieds remplis de kilomètres.

Un fois que l'on débouche de l'autre côté, on observe un port sur notre droite, avec une plage de cailloux, et à notre gauche ce qui semble être le centre de la ville, derrière des arcades au-dessus desquelles les trains circulent.


Monterosso vu de la jetée

Autour de la place centrale, on trouve bien entendu une église à l'architecture ligure, mais aussi des rues commerçantes qui s'échappent puis, dès que l'étroitesse ou le caractère escarpé s'imposent, les boutiques laissent place à des habitations et les chemins de pierre finissent par conduire l'arpenteur curieux aux diverses exploitations.

Se sentant d'humeur randonneuse, nous décidons de nous attaquer à la montée conduisant au sanctuaire de la Madonna di Soviore, là-haut, à 7 km. Eh bien, ça grimpe dur !! Nous n'arriverons pas à atteindre notre objectif, faute de souffle et d'énergie, mais apprécions malgré tout cette ascension au vert, au calme - enfin, c'était sans compter les moustiques qui nous ont copieusement dévorées. Quelques photos :

Vernazza

L'artère principale de Vernazza charrie un torrent continu de touristes, qui s'écoule jusqu'au port s'il descend du train, ou qui monte vers les boutiques s'il débarque depuis la mer. Dire qu'en octobre 2011, c'était de la boue qui dévalait les rues ! Les travaux sont impressionnants : on a bien du mal à croire qu'une catastrophe a pu avoir lieu dans un lieu aussi adorable et bien entretenu.

On se laisse volontairement promener à droite à gauche, emprunter des rues ombragées qui grimpent dans les hauteurs et par hasard on finit par arriver à de chouettes points de vue sur le port, par exemple depuis la tour de Belforte.

Vernazza - Corniglia

L'idéal, quand on aime un peu marcher, est d'aller pratiquer les chemins de randonnées pour aller d'un village à l'autre. Cependant, les intempéries peuvent empêcher un si beau projet et vous devrez alors vous contenter des sentiers que les éboulements auront épargnés. En octobre 2016, peu de routes étaient ouvertes et finalement nous n'avons pu faire que Vernazza - Corniglia. Nous n'étions clairement pas seules à battre les cailloux, tantôt sous un soleil cuisant tantôt à l'ombre des oliviers, mais c'est quand même une promenade assez extraordinaire. Ce dialogue entre les masses ! Le ciel au-dessus de toi, vide de tout nuage, la mer à ta droite, dont on devine la respiration énorme et qui en clapotant ne se lasse d'éroder cette montagne à ta gauche, montagne claire où la végétation prolifère et par endroits transformée des mains de l'homme en lignes de cultures - de vignes essentiellement. Bref, c'est dans des moments comme ça où on est un peu subjugué par la beauté de ce qui nous entoure.

Corniglia

Minuscule cité perchée au-dessus des flots, Corniglia est le seul village à ne pas avoir d'accès à la mer, c'est aussi le plus petit. Si l'on vient en train, il faudra gravir une belle quantité de marches avant de pouvoir s'y reposer. Mais dans les rues serrées les touristes se massent, alors on va voir par ici, par là, on se laisse happer par les rues moins fréquentées, on esquive les places bondées, quitte à finir au milieu des vignes. On finit malgré tout par rejoindre cet espèce de promontoire au-dessus des flots d'où l'on peut voir les autres villages.


Corniglia depuis la mer

En attendant le train, on cuit. Pas d'ombre. Et un soleil de plomb.

Manarola

Comme les autres villages, Manarola est toute pleine de couleurs, de touristes, de bateaux qui sèchent et de dédales de rues. Mais c'est très petit. Je crois que c'est là où nous avons vu des tas de gens s'amuser à sauter dans une piscine naturelle, pendant qu'on appréciait nos collations. Y'en a qui n'ont pas froid aux yeux.


Manarola depuis la mer

Nous aurions dû rallier Riomaggiore depuis Manarola le long de la Via dell'Amore (uhuh), un sentier à flanc de roche praticable par tout à chacun. Malheureusement, le chemin était fermé et nous avons dû nous contenter d'une glace (la vie est quand même parfois ingrate).

Riomaggiore

Prisée de speziotes (?), Riomaggiore n'en reste pas moins tout à fait charmante. Suffisamment grande pour répartir ses touristes, elle garde des trésors à qui veut bien les chercher - et transpirer un peu pour arriver jusque là-haut. Un village où on ne sent pas à l'étroit quand on veut un peu d'air et de calme ; un village où ne se sent pas isolé quand on cherche à partager une glace près du port, côtoyant la foule aux langues multiples. Chouette escale.


Riomaggiore depuis la mer


Notre ami le train régional !

Bonus : Levanto

Pour finir et après j'arrête de vous embêter, deux-trois mots sur Levanto. Levanto ne fait pas partie des Cinque Terre à proprement parler mais c'est une très chouette ville dans laquelle on peut s'arrêter, soit pour y flâner le long de ses vieilles rues, elles aussi bordées de maisons colorées, soit pour y commencer le sentier allant jusqu'à Monterosso (il est réputé difficile, on n'en a fait que le début), soit pour aller se baigner ou lambiner sur la plage, soit parce que vous n'avez pas de raison particulière mais que vous avez envie d'avoir un avant-gout des villages des Cinque Terre ou de finir d'enrober votre mélancolie de fin de voyage d'une transition élégante. Bref : c'est un joli détour, si vous avez l'occasion. Et comme ce sera le mot de la fin, je vous dit ciao !


Levanto depuis le chemin vers Monterosso

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