· [baltie] jour#21 vilnius

Ce matin je dors tout mon content, avec quelques allers retours de conscience lorsque sonne l'église. Il est environ 11h quand je suis prête à partir. J'attrape un bus de justesse, je me dis que comme c'est dimanche il doit moins en avoir donc autant saisir sa chance lorsqu'elle de présente. Je descends comme hier à l'Opéra et me laisse doucement dériver vers le centre d'art contemporain. Sur l'avenue qui mène à la cathédrale, la partie basse est bloquée à la circulation, s'y tient un mini festival de sports avec kendo (? Je crois) tennis badminton basket trampoline et... Yoga, sur fond de musique techno. Ça ne le parait pas des plus appropriés mais chacun fait comme il veut. Je fais un crochet par le quartier juif, toujours aussi joli mais les troupeaux de touristes vieux et français s'amassent, alors je préfère prendre des rues parallèles, de toute façon le centre n'ouvre qu'à midi. Il règne une bonne douce chaleur et ça fait longtemps que j'ai enlevé et écharpe et polaire. Je finis malgré tout par arriver au CAC. Le monsieur de l'accueil ne parle pas anglais et ne connait pas les tarifs mais on parvient à se comprendre et je monte voir les expositions. Il y en a trois-quatre mais elles sont vraiment minuscules. La première rassemble des collections d'objets artistiques appartenant au mouvement Fluxus, dont Justina m'avait parlé il y a quelques jours. Il faudra que j'y jette un œil de plus près parce que ça a l'air pas mal intéressant. Il y avait aussi une expo bizarre sur la suppression de l'individu ou plutôt de l'image de l'individu, avec des mises en scènes réalisées par ordinateur où des silhouettes déambulent dans des jardins fictifs. Je n'ai pas bien compris la grille avec les chiffres mais tant pis. J'ai ensuite fait un tour dans la salle de la maison la plus étroite du monde, qui est présentée couchée parce que si c'est la plus étroite, ça n'en est pas la plus petite.

Une vidéo montre comment c'est à l'intérieur parce que des fenêtres on ne voit hélas pas grand chose. C'est dommage parce que ça a l'air trop chouette dedans. Tout est étiré, y compris les photos de famille. Toujours à l'étage il y avait une expo no pain no game assez inventive et ludique, il y avait plusieurs jeux dont un où tu pouvais écouter des discours de prophète leader menteurs sauveurs etc. en tournant un bouton. Il y avait également un snake ou tu devais courir d'un bout à l'autre du jeu pour faire tourner ton serpent et un labyrinthe à bille qui se soulève à la voix (les visiteurs ont des micros). Bref, inventif. En bas tu avais des vidéos autour de serions games et du conflit irakien je crois.

Après avoir achevé le tour de ce tout petit centre mais néanmoins bien fourni, je prends de quoi pique-niquer dans un parc. En chemin je croise de nouveau des mariés. Mais ça ne s'arrêtera donc jamais ? Pendant que je mange mon sandwich, j'observe une énième famille se faire prendre en photo. Il semblerait donc que non. Après une petite sieste au soleil, je prends mon courage à deux jambes et m'en vais grimper la colline aux trois croix.


À l'attaque !

Quelle ascension les amis ! Et quelle vue magnifique au sommet. Je me sens toute nostalgique de quitter non seulement cette belle ville (j'aime bien quand je commence à me repérer et que je sors de moins en moins le plan mais aussitôt que ce sentiment arrive et il faut déjà partir) mais aussi ce voyage, je n'ai pas l'impression qu'il ait abouti, j'ai l'impression qu'il n'est qu’un début, qu'une étape. En redescendant dans mes pensées et dans les jambes, je croise le lieu où ont lieu les concerts pendant les festivals de danse et de chant. Quelques personnes y sont assises.

Une fois en bas de la colline, je longe la Neris et j'arrive au bus lorsque je reçois un message de Justina me disant qu'elle sera rentrée dans une heure. Eh bien dans ce cas en route ! Le 1G arrive justement, je saute sur l'occasion et arrive à destination rapidement et sans encombre. C'est pas drôle quand tu connais le chemin ! Enfin! C'est comme ça. Avant de regagner l'aéroport nous allons chez les parents de Justina et y savourons dehors, baignés de soleil, la soupe rose faite maison avec ses pommes de terre ainsi que le fameux poisson fumé que j'ai complètement zappé quand j'étais sur la côte, shame on me. Et d'excellentes bières non filtrées, de celles qui sont vendues en pression dans des bouteilles en plastique à l'intérieur même des supermarchés. En se faisant harceler par un chat noir. Le top.

C’est vraiment une chose affreuse que de devoir s'arracher à l'indolence vacancière. Mais nous nous faisons violence, quittons Vilnius et atterrissons à Paris quelques heures plus tard. Je viens d'ouvrir ma porte et de rallumer le routeur, j'ai juste déballé ce qu'il faut de chargeur, le reste attendra. Le reste attendra. Bonne nuit !

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Capcha
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#1  - Christine JS a dit :

Bon retour à Paris et au boulot???

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#2  - ol a dit :

Trop triste cette fin, j'aurais préféré un épilogue où tu restes à boire des bonnes bières dans un bouge vilnois !
Bon courage pour la reprise hein.

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#3  - Zach a dit :

Oui, bien rentrée et presque aussitôt au travail devant mon ordinateur à trier du fichier excel, entre autres cliqueries mais rien de bien désagréable ni d'insurmontable. Moi aussi j'aurais préféré que cette histoire se termine sur des bières non filtrées dans un jardin vilnois (merci pour l'adjectif haha) à gratouiller un chat... mais bon ! On se contentera de Vana Tallinn souvenir dans mon humble petit four parisien :D

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