Vient un moment où, malgré toute la douceur qu'il y a à somnoler, il faut se lever. Après un petit déjeuner cette fois-ci ininterrompu par l'arrivée avancée d'un taxi nous partons vers le centre-ville et nous nous séparons peu après. Justina achève les préparatifs au mariage, de mon côté je reprends mes bonnes vieilles habitudes de promenade ! Je commence par remonter toute l'avenue Gedimino, les champs Élysées locaux. Boutiques de luxe et autres façades richement éclairées, cafés modernes se succèdent jusqu'au square de l'Europe, carré de pelouse brûlée de soleil (il fait assez chaud aujourd'hui, Alina aura un super temps pour son mariage !) puis le Parlement.
Ensuite, un pont se jette au-dessus de la Neris et à peine quelques mètres plus loin le calme tombe dans ces banlieues tranquilles où des maisons en bois alternent avec des bâtiments plus modernes. Très paisible quartier résidentiel, loin de l'animation frénétique de la vieille ville. Après m'y être promenée un certain temps, je décide de revenir vers la vieille ville en faisant un détour par la rue où a habité Romain Gary ; il y a une statue commémorant le lieu.
Il me reste tant de Gary à lire oO
Non loin, un mariage et une église orthodoxe et ses bulbes dorés, mais les deux ne sont pas liés. La suite de ma balade me conduit jusqu'à la porte de l'aube que je traverse une nouvelle fois. Je lève la tête car des voix s'élèvent et chantent des chants. C'est joli et je reste un petit moment à les écouter.
Puis, en faisant quelques détours par les boutiques de souvenirs à la recherche désespérée d'un drapeau lituanien à coudre sur mon sac, j'arrive à un resto auquel je m'arrête. Il est temps de goûter ces fameuses cepelinai ! Pommes de terre râpées farcies à la viande et baignant dans de la crème persillée. C'est bien bon mais heureusement que j'avais très faim, sinon je ne pense pas que j'aurais pu finir !
Enfin, on m'avait prévenue. Pour faire bonne figure je vais lambiner en hauteur, posée dans l'herbe, en espérant pouvoir apercevoir des ballons mais il y a un peu de vent aujourd'hui alors pas sûr qu'on les fasse décoller. Le temps me donnera raison. Me rappelant soudain qu'il y avait un concert au soir à l'Université je m'y rends. Au passage, rien à voir mais j'ai assisté à la réalisation dune video de mariage sur une magnifique musique grésillée par un haut-parleur.
Oui. C'est possible.
En parlant de mariage, j''ai d'ailleurs croisé tout au long de la journée un nombre incalculable de mariés. J'ai repensé à ce qu'avaient dit les parents et j'ai trouvé ça très vrai. Heureusement qu'ils sont équipés en églises pour couvrir cette unionite aiguë ! Bref j'arrive à l'université et l'amie de la mère de Justina me fait entrer gratuitement pour le concert ! Trop gentille, j'ai trop l'impression d'être une VIP même si je ne sais pas à quoi m'attendre. J'entre dans l'immense église ; tous les bancs sont tournés vers l'entrée (ce sont des bancs tournants dans lesquels j'ai failli y laisser mes doigts) ce qui donne une impression assez étrange. Ce sera de l'orgue donc. Il y a des français derrière moi qui font des commentaires mais le concert commence. Pfiou ! Même si j'ai du mal à lutter contre la somnolence de la digestion, la musique n'en reste pas moins extraordinaire. Je n'avais jamais entendu rien de pareil, c'était très moderne mais à l'orgue ce qui donne un caractère solennel et souvent effrayant à l'ensemble. Une violoniste et une soprane motivée parviennent à jouer leurs airs malgré la puissance sonore de l'orgue.
Chapeau mesdames !
J'ai beaucoup pensé à Matthias qui je pense kifferait pouvoir pianoter de nouveau dans une église ; il y avait beaucoup de morceaux qui me faisaient penser à des bandes originales de films de sf ou de jeux videos, avec des musiques assez inquiétantes. Bref, j'ai été assez bluffée et en sortant j'en ai profité pour faire quelques photos de l'Université et puis bien sûr remercier l'amie de la maman de Justina.
Suite à quoi je me dis que je vais demander à la station de bus les timetables pour aller à Kernavė éventuellement demain matin mais c'est sans compter sur l'heure ! Tous les guichets sont fermés et il n'y a pas de brochure à emprunter. Bon, tant pis.
Pour la peine, encore un carillon !
Après avoir beaucoup marché je trouve enfin un bus qui m'intéresse pour rentrer à l'appart des cousines, Justina m'a bien explique comment le rejoindre. Bon il me faut encore pas mal marcher pour y arriver mais je finis par me poser mais je me sens tout chose à l'idée que demain à la même heure je serai à Paris. J'ai une grande réticence à faire mon sac et pourtant il va falloir que je m'y mette. Gneeeeeh. C'est aussi mon dernier billet en mode squat de wifi...Heureusement qu'il y a la perspective de vous retrouver pour me réjouir un peu malgré tout. Des bisous les amis :)
les autres photos du jour
#1 - ol a dit :